Nelson Monfort à Suzanne Paris :

Bonjour Suzanne. Félicitations pour votre victoire à Washington. Un choix surprenant, puisque vous avez choisi de venir ici plutôt que de participer au tournoi C1000 de Toronto.
Merci Nelson ! Je sortais de la longue saison sur terre battue puis de la courte interruption sur gazon et il a fallu que j'opère à de nouveaux choix tactiques et il était évident pour moi et pour mon staff que je serais trop juste pour jouer Toronto. En tout cas, il ne faut en rien enlever le prestige du tournoi de Washington DC, il y a là-bas toujours de bons joueurs et l'ambiance y est spéciale et plaisante pour une joueuse de ma trempe : c'était un choix et un choix que j'assume...

Certains observateurs ont été critiques de cette décision, disant que vous êtes allés sur un tournoi secondaire car vous ne vous sentez plus capable de rivaliser dans des gros tournois sur dur. Est-ce le cas ? Avez-vous déjà renoncé à la lutte pour la 1ère place mondiale en fin d'année contre Max Puissant ?
Non, je te l'ai dit, c'est compliqué de revenir sur dur après Roland-Garros et Wimbledon, y a à nouveau une phase d'adaptation et puis les derniers tournois ont été éprouvants, il fallait que je baisse de rythme par crainte de me blesser. Max est clairement au-dessus de moi et il le prouve aujourd'hui avec sa première place au classement ATTP. Il n'y a que très peu de choses à tenter avant la fin de la saison et je ne me sentais pas capable d'assurer son élimination à Toronto : tout se jouera à l'US Open, c'est une certitude !

L'US Open arrive. Pensez-vous pouvoir le gagner ? Sinon, quelle performance vous satisferait ?
Well.. Je suis allée conquérir le public américain à Washington, et j'aurais certainement besoin de leur soutien pour performer. L'année dernière, je ne suis pas allée plus haut que les 1/8e et cette saison, bien sûr que mon objectif sera d'aller plus loin, et si possible d'écarter Max du titre et remporter mon deuxième Grand Chelem de la saison. C'est un peu l'incertitude sur mes capacités sur dur, je ne te le cache pas mais je compte bien me montrer ambitieuse et ne rien laisser à la concurrence : je ne m'exclurais pas toute seule de cette lutte pour la première place, j'aurais trop de regrets à le faire..

Vous avez toujours affirmé être une joueuse de terre battue. Pourtant vous venez de gagner votre premier grand chelem, non pas sur terre battue, mais sur herbe à Londres, un an après votre première finale sur gazon. Comment expliquez-vous que votre jeu s'adapte si bien sur le gazon londonien ?
Pour être concise (pour une fois) (attends faut bien faire des efforts parfois ma Suzanne), le travail physique a été très important pour rester compétitive sur gazon, c'est un domaine dans lequel j'axe souvent mes entraînements en milieu de saison et le travail paie c'est clair !

Merci Suzanne...
Merci et bonne fin de weekend à toi !

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