Nelson Monfort à Tiziana Valmasca :
Bonjour Tiziana. Vous a-t-on déjà dit que vous étiez très belle ?
La nonna, quand j'étais pitchoune. Un type fortement actualisé lors d'une bringue au club-house. Une joueuse du circuit aussi, qui m'espionne sous la douche. Mais un journaliste d'un grand quotidien sportif, jamais. D'habitude, ils me demandent juste si je suis célibataire.
Vous avez des yeux magnifiques. Qui vous a ainsi transformé en princesse ?
Le padrone. Bartali a du talent, il vous prend une godiche façon Pomellina, un peu de fard, un trait de mascara, une touche de coquelicot à la commissure, comme si le bonheur vous avait claqué son baiser, et deux heures de jogging par jour dans les sous-bois, et nous voilà taillées pour les magasines de mode.
Je suis désolé Tiziana, je n'arrive pas à faire une interview normale, je suis subjugué par votre beauté.
Je comprends. Valmasca, c'est le val des sorcières, et la masca, dans les carmina de Theodulf d'Orléans, les capitulaires d'Hincmar ou dans l'Edit de Rothari, c'est une stryge anthropophage, comme les harpies de Gustav Adolf Mossa. Aimez-vous Mossa ? Je suis une grande fan...
Puis-je vous inviter au restaurant ce soir ?
Je vais vous décevoir. Daidalos Aiakidis tient toujours le club-house d'Upega, et ce soir c'est langoustes flambées au vermouth et à la crème. Gorgonzola et tiramisu pour faire passer, mais moi je n'ai pas droit à cause de ce fichu Open d'Australie. Mais si vous voulez un peu de sabaione, n'hésitez pas. L'adresse c'est 14 via Tiziana Vurpilaira.
A vous les studios...
Arrivederci Nelson !
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